Description
En 1927, Paul Claudel acquiert le château de Brangues situé dans le village de Brangues, en Isère. À partir de 1935, année de sa retraite, il y passe les mois d’été et s’y réfugie pendant les quatre années de la guerre. Dans sonJournal, l’écrivain et diplomate témoigne, au jour le jour, de son attachement à la belle demeure proche du Rhône et aux paysages du Dauphiné, sa « patrie d’élection », après un si long exil dans les pays étrangers où il fut en poste.
Ancienne maison forte, le château de Brangues a une riche histoire. L’ouvrage en rappelle les étapes historiques et architecturales, entre le XIV et le XVIIIesiècle. Dans sa préface, Jean Guibal, conservateur en chef du patrimoine, citant Louis Gillet, note que « cette maison a grandi comme une famille et comme un arbre ».
Depuis la mort de Paul Claudel en 1955, sa famille veille à conserver les traces de sa mémoire. Sa tombe au fond du parc, sa bibliothèque de plus de 3000 livres, le bureau où il écrit tous les matins, les salons où il reçoit ses amis Darius Milhaud, Philippe Berthelot, Édouard Herriot, Jean-Louis Barrault, forment un parcours claudélien dont l’ouvrage décrit les haltes. Fidèle au génie des lieux, il s’achève par le portrait de l’écrivain au travail, par le rappel du déroulement de ses journées, par l’évocation des drames, poèmes, essais critiques et commentaires bibliques qu’elles lui ont inspiré : Le Livre de Christophe Colomb, Pan et Syrinx,Éloge du Dauphiné, Le jet de pierre, Au milieu des Vitraux de l’Apocalypse…
De nombreuses illustrations originales et en couleur puisées dans les archives familiales, permettent au lecteur d’entrer de façon vivante et concrète dans l’univers que Marie-Victoire Nantet reconstitue avec précision et tendresse dans l’espoir qu’il perdure, se transmette et rayonne.